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J’écris ton nom

Scrogn | 7 mai 2014

Avec le printemps (assez frileux cette année), je pensais pouvoir échapper encore quelque temps à l’invasion d’indésirables. Je comptais sur le froid pour maintenir engourdis les parasites et pouvoir m’armer correctement pour la saison chaude, humide, poisseuse de l’été.

Hélas ! Les affreux se sont réveillés, dès les premiers beaux jours aux lueurs faméliques.

C’est ainsi que, coincée avec le Crapulet dans la cuisine, je me suis retrouvée confrontée à une situation, ô combien annuelle et pourtant toujours aussi angoissante : la vue d’une fourmi sur mon plan de travail.

Non pas que je nourrisse un racisme échevelé quant aux insectes, mais les bestioles possédant plus de deux pattes, n’ont pas droit de cité dans mon royaume restreint. Car, après tout, je leur laisse tout le jardin, la rue, le quartier, la ville pour œuvrer. Mais la pièce dans laquelle je trime pour sustenter ma tribu, non.

Bref, je fus exaspérée douloureusement émue d’apercevoir un membre des formicidés trottiner férocement derrière notre cafetière.

Dans le pétrin (je faisais du pain), je murmurais maternellement à notre aîné :

Scrogn : CRAPULET ! Tu me débarrasses de cet insecte ! S’il te plaît et surtout TOUT DE SUITE !

Le Crapulet : Ok ! Je vais la relâcher dans la liberté.

Scrogn : … Si tu veux. Mais fais-le vite. Merci.

Revenant à mon laborieux pétrissage, j’atteignais un état de zénitude en foutant des gros coups de poing dans ma pâte, lorsque je me suis rendue compte que je n’avais perçu aucun bruit de porte ou de fenêtre vers la liberté pour mon insecte ennemi.

Scrogn : Crapulet, la liberté pour une fourmi, c’est où pour toi ?

Le Crapulet : Ben, dans le salon ?

Et paf, tu l’as dans le pif, Éluard.

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Grumpy, artiste incompris

Scrogn | 23 février 2014

Vous connaissez tous mon Grumpy. Dans le cas contraire, vous avez une chance inouïe. Jusqu’à preuve du contraire, il ne fait pas bon de se frotter à son caractère (qu’il a hérité de je ne sais qui). Or, dans un un moment de pure folie, l’enseignante (fatiguée ou suicidaire) a imposé son point de vue à notre dernier.

Mauvaise idée.

Devinez qui a perdu ?

Pourtant la tâche imposée à la classe était assez simple. Sous nos latitudes, au Québec, il n’est pas rare d’essuyer des chutes de flocons givrés de décembre à mars, voire avril. C’est même une carte postale pour des étrangers à qui certains journalistes abrutis font croire que notre hiver dure huit mois et que nous vivons dans des souterrains comme des troglodytes des temps modernes. Mais revenons à nos moutons.

Donc, pour inculquer un peu d’art à cette bande de jeunes écervelés, la servante de l’éducation leurs a demandé d’esquisser une tempête de neige.

Sachant que l’affreux déteste dessiner, et déteste travailler, et déteste suivre les règles, et déteste tout le monde, et déteste n’importe quoi, le pari était risqué .

Facile de deviner ce qu’il a présenté à sa douce maîtresse. Non ?


Et quand cette formidable dernière lui a fait remarquer qu’il n’y avait rien de lui sur cette feuille, qu’il devait la personnaliser, y mettre un peu du sien, en faire une oeuvre, il est revenu avec ça :

Kasimir Malevitch peut aller se rhabiller.Et dois-je rappeler à ma horde déchaînée de fans qu’elle peut m’aimer sur Facebook grâce à ce lien

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Je vous fais un dessin ?

Scrogn | 26 janvier 2014

Les fêtes sont parties se terrer encore une fois dans les cartons alanguis d’humidité. Car notre cave, gouffre boulimique de nos souvenirs bordéliques, n’aura de cesse de ronger, petit à petit, un bout de notre passé. D’année en année, nous devons faire un deuil anodin d’une évocation chuchotée par un fragment moisi.

Et en plus, je n’y mets jamais les pieds, dans ce foutu sous-sol. Enfin, c’est faux. J’y vais. De temps en temps. Seulement quand mes sens sont censés être sensés. Lorsque je suis obligée de faire un peu de ménage. Quand les énormes araignées sont terrassées par notre hiver insecticide (je sais, je sais, l’araignée n’est pas un insecte. Personnellement, je hurle de la même manière. C’est que je ne suis pas raciste). J’y dépose rapidement des sacs bouffis de notre histoire et des boîtes craquantes de notre mémoire. Sans vouloir m’y attarder. Bizarre que mes pires cauchemars et mes moments les plus doux soient entreposés au même endroit…

Si je vous parle de notre cave, c’est qu’il n’y a aura aucun rapport avec la suite. Je suis comme ça. J’aime bien écrire selon mon cœur, avant de replonger prosaïquement dans mon quotidien.

C’est donc lors d’un rangement centrifuge que le Grumpy s’avança, avec un bout de papier en guise de drapeau, de façon ostentatoire.

Grumpy : Tiens, Maman, c’est mon cadeau. Pour toi.

Scrogn (tendant une main blasée): Un autre dessin pourri. Je suis ravie. Merci, mon amour adoré.

Grumpy : Mais regarde-le, regarde-le !

Scrogn (obéissant pour la première fois de sa vie à un affreux) : Mais… Mais… C’est BEAU !!!

Je vais radoter mais je refuse proclamer qu’une œuvre pondue par un de mes affreux est belle uniquement parce que l’un des auteurs est un de mes produits magnifiques. L’apprentissage de l’esthétique ne passe pas par l’angélisme et l’hypocrisie mais bien par la vérité toute nue. Ainsi, jugez de mon émoi sincère en découvrant une esquisse remarquable (pour un affreux de son âge) tant par la maîtrise du trait que par l’emploi judicieux et pondéré des couleurs.

Là, je dois avouer qu’une chape de culpabilité s’est abattue sur mes épaules. Aurais-je raté un pan entier de l’évolution artistique du petit dernier à cause de mes préjugés (largement renforcés par mon expérience avec ses aînés) ?

Je peux vous dire que quand votre a-priori vous rattrape, ça fait un gros « sproutch » sous les chaussures de votre conscience.

Scrogn : Non, franchement, c’est vraiment beau !

Grumpy : Évidemment. Je me disais aussi que ça allait te plaire.

Scrogn : J’aime intensément, énormément, incroyablement, passionnément ! Je suis aux anges ! Tu en as dessinées beaucoup d’autres, des images de ce type ?

Grumpy (avec une désinvolture aérienne) : Ben non. C’est pas de moi. Ça, je l’ai trouvé par terre. Je sais pas qui l’a fait.

Scrogn ( atterrissant avec fracas sur le dur sol ingrat de la réalité) : …

Vous remarquerez que je ne fais pas beaucoup de bruit, en fin de compte. Question d’habitude.

Pour venger cette déception, ô combien cruelle, j’ai entrepris de vider mon cœur avec le recyclage de papier et autres déchets du même acabit. Aussi, pensant œuvrer avec la prudence du félin en chasse, je me suis retrouvée comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Grumpy (outré) : M’man, tu fais quoi, là  ???

Scrogn (vaguement prise au piège) : Ben… Tu vois bien ! J’aide la planète… Genre… Il ne faut pas jeter à la poubelle normale ce qui sera recyclé dans les dépotoirs de toute façon. Un réflexe, je suppose.

Grumpy : Nan, mais je n’en crois pas mes beaux yeux ! Le dessin que je t’ai offert ???

Scrogn : Mais comme il n’était pas de ta main, il n’a pas beaucoup d’importance à mes yeux.

Grumpy : Ouais, ben c’est pas la peine de nous répéter À CHAQUE FOIS que c’est JUSTE L’INTENTION qui COMPTE ! Pffff….

Je profite de mon sentiment de honte pour vous convier à rejoindre ma page Facebook. N’hésitez pas à inviter votre famille, vos amis et ennemis, vos voisins, collègues et employeurs, fonctionnaires que vous croiserez et les autres que vous ne verrez jamais en vrai, de parfaits inconnus vous collant de trop près dans les transports en commun. Je vous vengerai avec joie avec des bonus. Tapez Scrogn, pas nécessairement sur moi.

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Grumpy nous emballe

Scrogn | 24 décembre 2013

N’importe quel parent espère secrètement qu’avec le temps, sa progéniture aura la sagesse de laisser un peu de place à la vie de couple de ses géniteurs. Et il aura gain de cause. Sauf s’il est affublé d’un Grumpy. Dans ce cas, il doit apprendre à en faire son deuil. Dans l’esprit de notre dernier, Guinness et moi ne faisons un couple que pour une question d’éducation, de choix de cadeaux de Noël et élaboration des repas de la semaine. Côté affection, il ne devrait en avoir que pour cet enfant. Chacun de notre bord. Ainsi lorsque mon cher époux revient du boulot, le pauvre homme est assailli par une horde de moufflets dont Grumpy est le plus féroce.

Le pater familias ayant à peine posé le quart de la moitié du commencement d’un orteil dans notre demeure, c’est déjà l’hallali.

Les Affreux (en mode cacophonique): DevineFautEtmoiquoiquejeetmoidiseetmoi ?

Les plus désespérés d’entre nous auront le courage de redistribuer les paroles aux gamins ad hoc.

Guinness : Je peux au moins embrasser Maman, d’abord ?

Grumpy : Non, non, ce n’est pas la peine. Elle a l’habitude. Viens voir mon dessin…Tout de suite !

Mais il n’en reste pas là. Il semble sidéré à l’idée d’avoir des parents humains.

Grumpy : Allez !!! Venez faire la construction d’un igloo et la bataille de boules de neige !!!

Scrogn : Là, papa et maman sont un peu fatigués. Donc, ça sera pour une autre fois.

Grumpy : Z’êtes des parents plates… Et vieux. Et défectueux. Pour Noël, tu penses que je pourrais en avoir d’autres ? Neufs avec des piles ?

Scrogn : Tu penses qu’on pourrait avoir un enfant RAISONNABLE qui ne formule pas ce genre de demande à cinq heures du matin ? VA-TE-RE-COU-CHER !!!

Il arrive que ce cher enfant soit foncièrement attaché à l’esprit des fêtes d’antan.

Scrogn : Tu aimes notre sapin de Noël ?

Grumpy : Il est nul…

Scrogn (pensant que c’est parce nous sommes incapables de brancher l’arbre artificiel comme du monde) : Papa va arranger cette cochonnerie, je vais le redécorer et enlever les épines en plastiques qui jonchent le sol. D’accord ?

Grumpy : Nan. C’est pas ça. Il n’a pas le même goût que celui de Madame Machin. Le sien, il goûte le sapin.

Cet enfant ne pense qu’à bouffer. N’importe quoi.

Sur ce, je vous souhaite un joyeux Noël et une excellente année. Moi, je vais aller me recoucher.

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L’affreux petit lexique

Scrogn | 10 novembre 2013

Nous avons tous eu à décrypter des annonces immobilières pour débusquer le véritable message.

– Beaucoup de possibilités : véritable ruine
– Très fonctionnel : horriblement laid
– Cadre enchanteur : abattre l’immeuble
– Quartier en plein développement : dealers à chaque coin de rue
– Idéal pour investisseur : idéal pour suicidaire
– Coquette studette (très français) : un placard au huitième étage sans ascenseur, ni toilette ou douche. Une prise électrique au mieux (si elle fonctionne).
– Sans garantie légale : viens te faire avoir.
– À voir absolument : vendeur désespéré.
– Proche des voies d’accès : collé à l’autoroute.
– Etc…

Il en va de même avec les enfants. En tout cas, avec mes affreux. Ainsi, quand ils disent certaines choses, voilà ce que cela signifie réellement :

– Je monte faire mes devoirs : il va rêvasser, jouer ou lire.
– Je ne rentre pas trop tard : il va revenir à une heure qui dérangera tout le monde sauf lui.
– (en réponse à « qu’est-ce que tu fabriques ? » ) Je ne fais rien : il fomente un complot contre vous ou refait la décoration de la maison.
– J’ai oublié : il s’en moque éperdument.
– Pardon, je m’excuse : il attend que vous ayez le dos tourné pour recommencer… en pire.
– Mais je te dis la vérité : il vous raconte ce qu’il voudrait être la vérité.
– C’est l’autre qui a commencé…: …après lui.
– C’est pas de ma faute : il n’était pas le seul à monter le mauvais coup.
– J‘ai rangé ma chambre : il a tout tassé sous son lit.
– J’ai plus de vêtements propres : forcément, ils sont sous le lit (c.f. la ligne du dessus).
– Je ne trouve plus ma deuxième chaussure : il ne s’est jamais abaisser à la chercher et il compte bien que vous le fassiez… une minute avant d’être en retard pour l’école, pour lui, et retard pour le boulot, pour vous.
– Maman, je suis en train de mourir : il a un rhume.
– Maman, je peux te faire un ÉNORME bisou : il a fait une ÉNORME bêtise qu’il ne peut cacher.
– Pardon, je m’excuse (bis) : il se demande laquelle de ses idioties a été découverte grâce au hasard à vos soins. Il fait un prix de gros.

Bref, même si vous vous les trouvez mignons, méfiez-vous. Les vices cachés existent…

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