Scrogn Blog

Un blog scrogneugneu pour les scrogneugneux (parce qu'on le vaut bien)
  • rss
  • Home
  • Scrogniculum vitae
    • Les autres protagonistes
  • Contacts
  • Les autres protagonistes

Un petit pois, deux mesures

Scrogn | 11 Décembre 2010

Je vous plante le décor.Je m’amusais allègrement à extirper une pièce de Lego en train de compoter dans un radiateur posté dans une chambre d’affreux à l’aide d’un couteau. Déjà, ça sent le drame racinien.

La délicieuse voix du Grumpy grimpa les escaliers pour se fracasser contre mes tympans.

 » Maman ! Les petits pois flottent ! C’est drôôôôôôôôle !  »

Ceux qui me suivent depuis mes débuts savent que j’ai mis au monde des affreux dotés d’une imagination formidable pour perpétrer des bêtises farfelues et d’une candeur incroyable pour m’en informer. D’autant que ce jour-là, j’avais mis une casserole pleine d’eau sur les plaques de cuisson. Corneille peut aller se rhabiller.

On dit que toute notre vie défile devant nos yeux aux portes de la mort. Moi, je peux certifier que toutes les hypothèses atroces fusent dans le cerveau d’une mère alors qu’elle dévale les marches.

J’avais beau me dire que je n’avais pas allumé sous la casserole, que les petits pois étaient dans la partie supérieure du frigo, que Grumpy aurait fait un boucan de tous les diables s’il avait voulu se servir, il restait toujours une horrible angoisse. Et si, dans un moment d’étourdie inouïe, j’avais mis la cuisson en route ? Et si mon bébé avait été suffisamment discret pour se saisir d’une chaise pour atteindre le compartiment « congélateur », retirer le sac de légumes et en mettre le contenu dans la marmite frémissante d’envie de le brûler ?

J’atteignais les dernières marches lorsque (enfin), je réalisais que les petits pois…

Grumpy : R’garde maman ! Ils flottent ! Je peux tirer la chasse d’eau ?

… nous les avions mangés la veille.

Comments
6 Comments »
Categories
Ma vie - leurs oeuvres
Comments rss Comments rss
Trackback Trackback

Chochotte

Scrogn | 24 octobre 2010

Le Crapulet, malgré sa dysphasie, fût précoce en lecture. À cinq ans et une semaine, il savait lire « cette grande fille est laide pourtant ce beau garçon lui fait les yeux doux », ce qui, entre nous, est largement plus complexe que « papa a une banane » (non, mon Guinness, je ne parle pas de toi).

Je pense même que cette volonté formidable de notre petit bonhomme d’apprendre à déchiffrer des textes fût en grande partie responsable de sa progression fulgurante. J’en vois qui froncent les sourcils. « Responsable » ? Oui. Je confirme. Il eût un temps où son père et moi souffrions de son absence de paroles. Aujourd’hui, c’est à peine si nous pouvons en placer une. Si notre Crapulet veut rattraper le temps perdu, je peux vous affirmer qu’il s’est vengé mille fois…

Cette adoration de la lecture, le fiston la cultive, l’adule et la soigne. Même à quatre heures du matin, quitte à faire hurler l’Affreux Jojo, réveillé par la lumière allumée de leur chambre commune (et faire intervenir les parents, pas super ravis d’être réveillés ainsi). Seulement, cette soif ivrogne des mots, cette faim goinfre des textes amènent quelques dérapages. Genre, il lit trop vite. Vous voyez ? Non ?

Je m’explique.

Le Crapulet : Maman, il faut huit ou dix hommes pour constituer une chochotte ?

Scrogn (s’étouffant avec son verre d’eau avec tout sauf de l’eau) : QUOI ???

Le Crapulet (avec un air blasé de « ma mère est une dinde ») : Ben, il faut huit ou dix hommes pour constituer une chochotte ? Parce j’ai un livre qui dit huit et l’autre dix. J’suis tout mélangé.

Scrogn (se reprochant d’avoir envoyé son homme avec les affreux à la bibliothèque sans elle) : Les livres ? Tu peux me les montrer, s’il te plaît ? GUINNESSSSSSSSSS !!!! VIENS ICI !!!

Donc, nous avons à ce moment précis :
– Une Scrogn catastrophée.
– Un affreux désabusé.
– Un Guinness qui ne comprend rien.

Brassez et servez.

Donc, le Crapulet me rapporte les fameux livres. Gasp. Ridiculisée mais soulagée, je me mors les joues avant de dire :

Scrogn : Ce n’est pas « chochotte » mais « cohorte » ! Il faut bien lire, mon amour !

Le Crapulet : D’accord. Mais ça ne me dit pas s’il y avait huit ou dix hommes. Ppppffff…

Comments
5 Comments »
Categories
Ma vie - leurs oeuvres
Comments rss Comments rss
Trackback Trackback

Une petite vite fait (II)

Scrogn | 6 juillet 2010

Notre futur cuisinier en remet une bonne couche.

L’Affreux Jojo : Si je veux marier une personne pis qu’elle me fait un repas pas bon, je la mets dehors !

Scrogn : Non ! Mais c’est quoi ces manières ! Tu pourrais être plus respectueux et poli !!!

L’affreux Jojo : D’accord Maman. D’abord je lui ouvre la porte et après je la mets dehors.

Comments
1 Comment »
Categories
Ma vie - leurs oeuvres
Comments rss Comments rss
Trackback Trackback

Une petite vite fait…

Scrogn | 24 mai 2010

… histoire de vous faire patienter, le temps que je sorte de ma longueeeeeeeeeee léthargie.

L’Affreux Jojo rêve, depuis presque toujours, de devenir cuisinier et d’avoir un restaurant cent étoiles (hum, hum). Nos lecteurs assidus le savent. Les autres l’apprennent.

Pour satisfaire sa curiosité culinaire (et, par la même occasion, exploiter mon affreux au maximum), je lui permets de m’assister dans la confection de nos repas. Rien de tel pour apprendre des techniques, le nom des épices et des fines herbes herbes, le goût des produits, des recettes. Mais il semblerait que, dans le vacarme des casseroles, ma bonne parole soit un tantinet déformée. La preuve :

Scrogn : Bien ! Nous avons presque fini ! Que manque-t-il pour parachever ce plat ?

L’Affreux Jojo : Je sais ! Il faut mettre du « piment des squelettes ».

Voilà ce qui s’appelle tomber sur un os.

Comments
3 Comments »
Categories
Ma vie - leurs oeuvres
Comments rss Comments rss
Trackback Trackback

Semaine de relâche scolaire : Guide de survie (II)

Scrogn | 10 mars 2010

Voilà. Une autre semaine de relâche. La question, cruelle et lancinante, reste la même : que faire des affreux pendant que vous vous employez consciencieusement à écraser la gueule du gros méchant de votre jeu-vidéo à repriser religieusement les pantalons des mâles de votre maisonnée (à tel point que vous vous demandez s’il ne serait pas judicieux d’inscrire ce vêtement hebdomadairement sur votre liste de course).

L’année dernière déjà,  je vous avais fait la bonté de vous donner le truc des Lego. Aujourd’hui, je persiste et signe avec mon sadisme naturel.

Voici une autre astuce qui ne devra pas vous venir à l’esprit le dernier jour des vacances. Voui, je le reconnais, j’ai commis une erreur de débutante. La paix, ça se négocie avant la guerre, histoire de ménager les victimes.

Ainsi, installez-vous confortablement derrière votre console de jeu votre machine à coudre et attendez la crise qui suit :

– Môôôôôman,  j’m’ennuie !

– Allez jouer dehors. Fait beau.

– Ouais, ben fait tellement beau qu’il ne reste presque plus de neige dans le jardin. Il y a même des endroits où l’on voit le gazon tout jaune.

Arrgghh. Ben ouiche. Selon des sources on-ne-peut-plus fiable, notre hiver québécois a pris ses vacances en France. Gasp. Levez-vous en tentant d’oublier le score formidable la couture parfaite que vous auriez pu obtenir sans cette interruption grossière, et jetez un regard navré à votre terrain. Sentez doucement l’idée diabolique qui vous vient. Du genre imparable.

– Effectivement,  mes affreux, ce paysage me désole. Et qui parmi vous aime voir ce décor, ô combien navrant ! d’un banc de neige qui met des mois à fondre ? Alors que la portion voisine sourit au soleil, prête à verdir ? Huuuummmmmm ?

– Nous n’aimons pas ça. Beurk.

Savourez le choix judicieux de l’onomatopée des affreux. C’est une signature orale de leur arrêt de mort jérémiades. Puis, avec une voix veloutée et un regard bienveillant, demandez-leurs la chose suivante :

– Bien ! Dans ce cas, vous allez aider le gentil jardin à retrouver ses belles couleurs ! Vous allez me faire le plaisir de prendre vos pelles et d’ôter la neige qui traîne en tas pour la mettre dans les zones où elle a fondu.

Retenez-vous de leurs dire « Ã  demain soir », ça fait mauvais genre.

Comments
3 Comments »
Categories
Ma vie - leurs oeuvres
Comments rss Comments rss
Trackback Trackback

« Previous Entries Next Entries »

Derniers billets

  • L’Affeux-Jojo fait son malin
  • C’est fini
  • Soupe à la grimace
  • L’Affreux-Jojo à fleur de pot
  • Les corvées du Grumpy
  • Pauvre Jude
  • La fête des merdes (encore une)
  • J’écris ton nom
  • Le douanier et la renarde
  • Grumpy, artiste incompris
  • Je vous fais un dessin ?
  • Grumpy nous emballe
  • L’affreux petit lexique
  • Bienvenue au club
  • Que pouic

Commentaires

  • Scrogn dans L’Affeux-Jojo fait son malin
  • SekhmetDesign dans L’Affeux-Jojo fait son malin
  • Scrogn dans L’Affeux-Jojo fait son malin
  • Jean-Philippe dans L’Affeux-Jojo fait son malin
  • Scrogn dans C’est fini
  • Zohra dans C’est fini
  • Petitou dans Pauvre Jude
  • Zohra dans J’écris ton nom
  • Scrogn dans Grumpy, artiste incompris
  • Cécile - Une quadra dans Grumpy, artiste incompris
  • Scrogn dans Grumpy nous emballe
  • Zohra dans Grumpy nous emballe
  • Zohra dans Contacts
  • Isabelle dans Contacts
  • Scrogn dans Contacts

Archives

Chums Scrogneugneux

  • Chroniques d'une mère indigne
  • De quoi aimer ses vieux meubles IKÉA
  • Elise Gravel – poil aux aisselles
  • Immigrer.com
  • La Grenouille Givrée
  • Le Blogue de Pluche
  • Mes drôles de zèbres
  • Montréal à moi

D'autres Scrogneugneux intéressants

  • Apinpelusafac
  • Blog Story
  • Carnet de Sophie Imbeault
  • Crocomickey
  • Il chante peut-être mal mais il distribue des notes
  • Le blogue collectif des Écureuils
  • Le Moukmouk (nounours pour les intimes)
  • Mr. X
  • Notre petite vie (presque) bien tranquille
  • On ne s’endort pas sur ses lauriers.
  • Sekhmet Design
  • Trains et pissenlits
  • Ze Canada
rss Comments rss valid xhtml 1.1 design by jide powered by Wordpress get firefox