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Les parasites

Scrogn | 10 février 2007

Scène II : Mêmes personnages (Guinness, Scrogn, deux ordinateurs portables et MSN), même décor

 

Guinness dit : Au fait, j’ai eu un message des X… aujourd’hui.

Scrogn dit : Tiens, ils ne sont pas encore morts, ceux-là ? Dommage…

Guinness dit : Mais pourquoi ne les aimes-tu pas ?

Scrogn dit : Je ne sais pas ce qui te fait dire que je ne les apprécie pas à leur juste valeur !

Guinness dit : Hum, hum…

Scrogn dit : Soit tu n’es pas rancunier, soit tu as la mémoire courte, soit tu penses à ton prochain procès en canonisation…

Guinness dit : Oui, bon… Tu ne me demandes pas ce qu’ils m’ont écrit ?

Scrogn dit : Nan, je le sais déjà. Une espèce de pré-science…

Guinness dit : Ppppffff, t’es pas joueuse ce soir…

Scrogn dit : Quel est l’intérêt de jouer au Trivial Pursuit quand on connaît toutes les questions et toutes les réponses ? Par contre, je serais curieuse de voir comment tu comptes me présenter les choses…

Guinness dit : MOI ???

Scrogn dit : Voui TOI ! Te connaissant, tu as du leurs répondre alors que leur clavier était encore brûlant…

Guinness dit : Euhhhhhh…

Scrogn dit : Je déteste gagner dans ces conditions… Bon, ils se sont invités pour quand ?

Guinness dit : Samedi prochain.

Scrogn dit : Aaaaarrrggghhhh !!! Pour combien de temps ?

Guinness dit : Ben, juste pour souper…

Scrogn dit : Sachant que la dernière fois, ils venaient juste pour nous saluer en matinée, et qu’ils sont restés dîner, souper, dormir… Chépas, mais là, j’ai un doute….

Guinness dit : Tu exagères.

Scrogn dit : T’as raison : j’avais oublié le déjeuner du lendemain matin. Une chance qu’on avait un rendez-vous avec le pédiatre à 10h… Sinon, ils seraient encore là… Enterrés avec le compost….

Guinness dit : Ils ne sont pas si âgés que ça. Ils n’auraient pas pu mourir de vieillesse….

Scrogn dit : De vieillesse, non, mais de meurtre, oui !

Guinness dit : On n’a quand même eu de bons moments avec eux, non ?

Scrogn dit : Non ! Il a passé son temps à appeler sa môman. A plus de quarante ans, c’est pitoyable… Pis c’est pas poli vis-à-vis des hôtes. Juste pour le souper, j’ai compté 7 absences « maternelles »… T’as raison, c’est le convive parfait !

Guinness dit : Bon, ok… Mais elle ?

Scrogn dit : Que dirais-tu de « sans couleur- sans odeur- sans saveur » ?

Guinness dit : C’est lui faire beaucoup d’honneurs…

Scrogn dit : Tu vois, même toi, tu t’y mets…

Guinness dit : Oupsss… Un moment d’égarement…

Scrogn dit : De lucidité, tu veux dire… Bon, qu’est-ce qu’on fait ?

Guinness dit : Aucune idée. Une suggestion ?

Scrogn dit : Bon, je vais avoir encore le mauvais rôle…

Guinness dit : Ne me dis pas que..

Scrogn dit : Si !

 

Donc, si vous vous reconnaissez dans ce portrait craché ci-dessus, sachez que vous ne serez pas les bienvenus, samedi prochain… C’tu clair ?

 

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Guinness, MSN et moé

Scrogn | 6 février 2007

Guinness et moi avons des jeux très cons… mais alors là, vraiment très cons. Notre maturité (quel est ce mot étrange ?) en souffre terriblement.

Jugez par vous-même : il nous arrive de communiquer entre nous grâce à MSN (jusques là, rien d’anormal), assis l’un à côté de l’autre sur le même canapé (je vous avais avertis).

Remarquez, c’est pratique pour se balancer des trucs cochons ou vulgaires au nez et à la barbe des mouflets (ils ont le poil précoce…). Morceaux choisis (don’t panic ! je me suis auto-censurée)  avec un plateau-repas :

Scrogn dit : Tais-toi, j’essaie de suivre le film !

Guinness dit : Ben moi aussi… Mais je le trouve plate à mort…

Scrogn dit : Ahhh ! Tu vois ? Tu commences à pogner l’accent d’icitte ! C’est bien, mon petit…

Guinness dit : Tu sais ce qu’il t’écrit, le petit ?

Scrogn dit : Avec ou sans l’accent ?

Guinness dit : Avec : é è ê

Scrogn dit : T’es con…

Guinness dit : Moi itou, je t’aime…

Scrogn dit : Je devrais éviter de rigoler. C’est du renforcement positif maso… Pis, quand la bière est recrachée par le nez, ça fait bobo… et mon écran est devenu AA depuis hier….

Guinness dit : Faut vraiment que je te demande quelque chose !

Scrogn dit : Parle à mon écran, ma tête est malade…

Guinness dit : Cher écran, pourrais-tu me passer le sel, siouplè ?

Ecran dit : Avec ou sans élan ?

Qu’est-ce qu’on rigole, chez nous…

 

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Les fleurs pis le vase

Scrogn | 5 février 2007

Premier point à prendre en compte : Ça va bientôt faire dix ans que nous sommes mariés, Guinness et moi. Dix ans avec beaucoup de hauts, rarement des bas et pas mal de chaussettes (rapport aux bas).

Deuxième point à prendre en compte : J’adooooooooore les fleurs. Je n’ai pas la main verte (on m’appelle « l’Attila des plates-bandes » ) et que même, j’arrive à faire crever mes plantes vertes (Scrogn alias « l’Attila des plates-bandes et de tout ce qui est censé pousser » ), et les mauvaises herbes juste en les regardant… d’où mon surnom de « l’Attila des plates-bandes et de tout ce qui censé pousser mais attention, version écolo ».

Troisième point à prendre en compte : Les rares fois où notre couple souffre de strabisme divergent côté opinion, Guinness se fait pardonner en m’offrant un joli bouquet avec des alstroemerias dedans (vu qu’il est toujours dans son tort).

Ça, c’était pour le contexte. Passons maintenant au petit événement…

Un soir que je tentais de faire comprendre à ma progéniture mon statut de « reine-mère » en leur intimant l’ordre de ranger leurs chambres avant le souper, Guinness est rentré dans ses pénates avec des fleurs à la main, et un sourire adorablement niaiseux sur sa figure.

« Ben, pourquoi tu m’offres un bouquet ? On ne s’est pas disputé que je saches ? »

 » Euh, non, on ne s’est pas disputé. Je voulais juste te faire plaisir, comme ça. »

 » Bon, alors, c’est que tu as fait une bêtise… »

« Mais non, voyons ! « Â 

 » Eh ! Oh ! En dix ans de mariage, c’est la première fois que tu m’offres un truc sans raison… Tu as accepté une mutation dans le Nunavut ?  »

 » Non, je… »

 » Tu as vidé le compte en banque pour t’offrir une autre foutue montre ?  »

 » Non, j’ai… »

 » MAIS QU’EST-CE QUE TU AS ENCORE FAIT ???  »

 » MAIS RIEN !!!  »

 » Ayé, tu ne m’aimes plus ? »

 » TU M’EMMERDES !!! QU’EST-CE QUE TU PEUX ÊTRE CHIANTE !!! »

Oups, Guinness est vraiment fâché. Il ne me restait plus qu’une chose à faire : mettre en place le plan d’urgence… Je fondis donc en larmes torrentielles…

 » OUIN !!! Je sens bien que tu ne m’aimes plus ! La preuve, c’est que tu m’engueules alors que moi, je m’inquiète de tes sentiments ! Je t’aime tant, MOI ! »

S’en suivir de gros sanglots bien hoqueteux et un splendide air de martyr, spécialité de la maison. Guinness, tout déconfit, aurait voulu disparaître dans les entrailles de la cave, lui et son cadeau.

Par acquis de conscience, je lui ai fait la tête toute la soirée. Pour se faire pardonner, Guinness est revenu du boulot le lendemain avec un autre bouquet de fleurs… avec des alstroemerias dedans…

Non, mais…

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Lettre à nos petits-enfants : notre immigration franco-québécoise

Scrogn | 5 février 2007

Mes très chers petits enfants,

Lorsque vous tomberez sur ces quelques feuilles…

– C’est quoi, des feuilles ?

– C’est ce qui tombe des arbres en automne

– Mais non, dans l’ancien temps, c’était un support pour écrire… et qui poussait sur les arbres…

– Ah ! taisez-vous, les morveux ! Grand-M’man va encore s’enfarger dans son histoire.

– …Hum, hum !

Je disais donc, lorsque vous tomberez sur quelques mots (ça va, là ?), vous serez peut-être éparpillés aux quatre coins du monde ou, au contraire, vous serez tous agglutinés les uns aux autres, allez savoir. Vous aurez peut-être la bougeotte comme vos arrière-grands-parents, comme vos grands-parents, comme certains de vos parents, sans doute. C’est une histoire de famille, une affaire de génétique, certainement.

Seulement, avec votre grand-père, la donne s’est quand même emmêlée les pinceaux. Vos bisaïeuls découvraient, tous les deux, la Belle Province. On appelle ça l’égalité dans un couple. Pour nous, c’était un peu plus compliqué. J’avais triché, pour ainsi dire, vu que je connaissais le sujet avant même l’examen de l’immigration. Pensez donc ! J’y avais déjà vécu un bon bout de temps ! Tandis que Grand-P’pa…

– Grands-Pas ? Comme dans la trilogie de Tolkien ?

– Dame oui, mon mignon, car il fit un saut prodigieux pour aller de l’autre côté de la flaque, après quelques sautillements en France, mais c’était pour mieux prendre son caribou… ou son élan… Tandis que Grand-P’pa, lui, il ne connaissait pas grand’chose du Québec. Quoi que, j’exagère. Il avait été largement tanné par vos arrière-grands-parents. Il a même eu droit à une séance surréaliste d’une télé-série de mon enfance : « Le temps d’une paix ».

– « Le temps d’une paix ? » Grand-M’man, késsékssa mange en hiver, c’t’affaire-là ?

– Hum, hum… Mange donc tes ‘tites patates, mon Ti’Coune.

Fallait voir son air ahuri tandis que mes parents et moi étions crampés ben raide… Je pensais avoir définitivement assassiné sa curiosité. Que je pensais… Mais c’était sans compter sur l’opiniâtreté de mon bonhomme et ses petites questions traîtresses : Raconte-moi comment c’était, au Québec… Ah ! Ça ! Il m’a bien eu, le ‘tit maudit ! L’air de rien, il se renseignait tout en brassant mes entrailles et en ouvrant tout grand les écoutilles de mon coeur… Dès le début de notre mariage, Grand-P’pa me fit cette promesse solennelle : « Un jour, je t’emmènerai en vacances au Québec. Tu pourras revoir tous les endroits où tu as vécu ». Mais alors qu’il s’attendait à une explosion de reconnaissance échevelée, un festival de gratitude éperdue, il se heurta à un refus catégorique et aussi sec que du bon saucisson : « Surtout pas !  » Il en resta baba, mon pauvre homme. Pis, vu qu’il me restait encore un semblant de pitié, j’ai cru bon de me justifier. (si vous êtes passé à côté du désopilant jeu de mot, allez directement sur la case « prison » sans passer par la case « départ »)

Quand les hommes disent que les femmes sont compliquées comme c’est pas permis, ben, ils n’ont pas tout à fait tort. (Si vous répétez ça à Grand-P’pa, je vous coupe les oreilles !). J’avais deux bonnes raisons pour ne pas remettre le début d’un orteil dans mon pays. Non, pas « bonnes raisons ». Disons deux hypothèses antinomiques. Pis elles se disputaient comme des chats devant une belle minette.

D’abord, j’avais trop peur d’être déçue. Et si la réalité faisait mentir ma mémoire ? Allais-je renoncer à mes doux moments de rêverie ? Les bons souvenirs, c’est comme l’arnica : ça sert pour les coups durs, ça calme, ça apaise, c’est réconfortant. Alors, si tout mon passé enrubanné et pomponné s’effondrait d’un coup… Vous souvenez-vous du jour fatidique où l’on vous a appris que le Père Noël n’existait pas ? (Mais qu’est-ce que vous avez à brailler de même, les morveux ?)

Mais pire encore que d’être désenvoûtée, je ne voulais pas prendre le risque de retomber en amour avec mon pays. J’avais une trouille immense de m’y sentir à nouveau chez moi, avec mes chums et mes gentils fantômes de l’époque. Et si c’était comme je le pensais ? Comment revenir alors en France ? Comment continuer à y vivre ? Déjà que, avec mon maudit caractère, vivre avec moi n’est pas une sinécure (Qui a dit « oui », hum, hum ?), alors si en plus, je devenais une droguée en manque de sa CAM*, euh… du Québec ! Vous imaginez l’enfer ? (Qui a dit « non », hum, hum ?).

Bref, je souffrais du syndrome du « je-me-souviens-mais-je-ne-veux-pas-savoir ».

J’ai tout de même fait une concession. Nous nous sommes rendus, comme à un pèlerinage, à la Délégation Générale du Québec en 1999.

– Quoi ! Au siècle dernier ? Au millénaire dernier ?

– Hey! Ça va faire, les morveux ! Hum, hum…

On en est ressorti tout chose. Il fallait prendre en considération les légions de « mais » dont on nous avait abreuvés. Toutefois, avec une bonne préparation, de la prudence et un brin de folie, l’immigration demeurait faisable.

Quelques mois après, nous avons eu une opportunité pour enfin fuir Paris et nous installer à Bordeaux. Mais, de temps en temps, dans nos conversations, le Québec ressurgissait comme une vieille cicatrice qui démange. Mon homme ne semblait pas avoir abandonné l’idée de fouler un jour le sol de ma Belle Province. Tout doucement, j’ai compris qu’en se mariant avec moi, il avait épousé, plus ou moins, mon cher pays. Bien sûr, « la fiancée » n’était pas parfaite (Oui, tu as raison, mon affreux : Grand-M’man aussi a tout plein de défauts…), mais il avait appris à aimer le Québec à travers et malgré moi, pour ainsi dire.

Moi, je continuais à m’accrocher à mon refus comme une bernique sur son rocher, à freiner des quatre fers

– Les berniques ont des fers ?

– C’était une image, mon ‘tit niaiseux…

…et décourager Grand-P’pa …qui ne se décourageait pas pantoute, lui.

Faut dire que mon entêtement avait un petit quelque chose d’illogique. Mon pays me manquait visiblement et je savais que Grand-P’pa avait toutes les qualités qui, à mon sens, pouvaient faire de son immigration une belle réussite.

À force d’aller à hue et à dia, vos grands-parents ont fait comme les élastiques qu’on lâche brusquement. Chboing ! Ils se sont retrouvés drette au milieu : « On part ?' »- « Oui, on part' »…

– Dis, Grand-M’man, il ne serait pas plus juste de dire que c’est toi qui as craqué, non ?

– Tais-toi, mon morveux, on n’interrompt pas les personnes âgées comme moé, hum, hum !

Il faut dire que la situation professionnelle de mon bonhomme n’était pas franchement au beau fixe. Pire ! De nombreux plans sociaux avaient été mis en place, suite aux innombrables délocalisations en Inde ou en Biélorussie et à la centralisation qui en découlait. Déjà, ses supérieurs envisageaient de le renvoyer sur Paris. Quelle horreur ! C’était peut-être la goutte d’eau qui a fait déborder la cuve. Fait que, on s’est dit qu’on avait plus grand’chose à perdre.

J’ai refusé de parrainer mon homme. Il fallait que la procédure parte de lui. C’est par la paperasse que je pouvais mesurer la motivation du chéri. Situation on ne peut plus confortable pour le reste de la tribu puisque les enfants et moi avions la double nationalité. Aussi, Grand-P’pa est-il parti, tout seul comme un grand, dans sa quête du Saint-Graal. Oh ! J’ai quand même suivi sa procédure, mais de loin. Pas une éminence grise, pas un ange gardien, juste une petite veilleuse. Je me souviens encore que c’est moi qui ait reçu la fameuse brune… et qui l’ait ouverte… Ce n’est pas gentil, hein, d’ouvrir les cadeaux des autres ?

On est donc arrivé, toute la gang, à Montréal, le 26 avril 2006, et pis après…

Et pis après ? T’as perdu ta langue, Grand-M’man ? Non, elle n’a pas perdu sa langue, Grand-M’man. Elle s’est perdue tout court, une fois de plus, dans ses souvenirs du passé et dans ceux du futur qu’elle n’a pas encore vécus.

* : CAM (Carte Autobus-Métro) pour la ville de Montréal

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Le chien aboie, la caravane passe

Scrogn | 1 février 2007

« Môman-an-an ? » fit le Crapulet avec la petite montagne russe dans la voix à la fin du mot.

« Hum ? »

« Môman-an-an ? Môman-an-an ? Hey ! Môman-an-an ?  »

M’arrachant difficilement à la pleine béatitude que me procure le repassage (beurk !), je me retournai vers l’aîné de mes affreux :

« Voui, quoi ? »

« J’peux te poser une question ? »

 » Oh non, pas encore … Mais bien sûr, mon chéri ! »

J’avais refoulé bien vite la première réplique qui me venait à l’esprit tout au fond de ma corbeille à linge, avec quelque chose qui ressemblait à un sentiment sourd de culpabilité. Mais que voulez-vous ! Mon mouflet a le don de dégoter des interrogations plus farfelues les unes que les autres… Et jamais au bon moment (bien évidemment)… Et jamais à la bonne personne (par « bonne personne, j’entends « Guinness »)… Et en plus, il fait répéter…

Bref, j’eus un mal incroyable à m’extirper de la douce quiétude de mon foutu fer à repasser pour faire face, résolument, au sphinx du salon…

 » Môman-an-an ? J’peux te poser une question ?  » (ben, tiens, quand je disais qu’il radotait…)

 » Voui, voui, mon amour, vas-y. »

« Est-ce que les chiens, ça pète ? »

Kouik… Ah ben, mon neurone venait de se faire hara kiri (bien que « seppuku » soit moins argotique…). Péniblement, mon regard rampa vers la carpette en poil qui nous sert de clébard. Herr Toutou, l’Apollon des chiens, qu’ils disaient dans les livres spécialisés, est un danois (dogue allemand) con comme ses pattes, craquant, baveux, viscéralement attaché à ses patrons, d’une efficacité à toute épreuve face aux colporteurs de tout crin et visiteurs indésirables…. et pantouflard, non pas à ses heures mais jour et nuit… Sauf si la moppe (le chat) décide d’entamer une course sous son museau (aarrggghhh !!! mon plancher de bois franc !)…

Pour l’instant (et comme d’habitude), Herr toutou roupillait, lové sur lui-même comme une brioche Pillsbury, sur son coussin géant (vu la bestiole). Et en plus, il ronflait, c’te niaiseux… Bon, aucune aide était à attendre de ce côté-là. Sale lâcheur !

Avec désespoir, je tentais de me remémorer mes cours de biologie :

 » Ben ouais, comme tous les êtres vivants « Â Est-ce qu’une fleur pète ? Un arbre pète ? Pas sûre, moé…

 » Ben ouais, comme tous les animaux  » Est-ce qu’une coccinelle a des gaz ? Et les serpents ? Et les outardes ? J’sais-tu, moé ?

« Ben ouais, comme tous les mammifères  » Ben voyons ! C’est bien connu, les femmes sont parfaites ! Or, les femmes sont des mammifères… Pis, si c’était pour m’embarquer (et m’enfarger ) sur la définition de « mammifère » (planches anatomiques à l’appui), franchement… J’avais mon repassage à finir !

 » Euh… Oui… Pourquoi ? »

 » Ben alors, pourquoi il a le nez contre ses fesses ? »

« … »

La vérité sort de la bouche des enfants… ou de sous la queue du chien…

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