Je suis en froid
Scrogn | 9 mars 2007Cher Gaston,
T’es mort… enfin, si j’en crois les prévisions météorologiques ( à plus ou moins vingt degrés).
Ce n’est pas que tu vas me manquer (ras-le-bol de voir tous le quartier mourir de rire devant ma maison), mais mon instinct hérissé me hurle que les affreux (Guinness compris) vont te pleurer. J’entends déjà les longs feulements de mon troupeau devant ta petite flaque.
Tu ressuciteras l’année prochaine. Enfin, c’est ce que tu crois! Car j’aurai ta peau tes flocons, à la longue. Je promets de déblayer notre jardin, l’hiver prochain. Nous aurons la seule couverture immaculée jaune-herbe-morte-et brûlée ! Mais au moins, tu ne seras plus… Je ne verrai plus ton petit sourire satisfait (car je le vois, ton sale rictus ironique !) Mais,déjà , tu es décrépit… Tu sens ma victoire arriver ! Et moi, je continue de te tenir à l’oeil (celui qui te manque).
Une dernière volonté ?
Ben là , j’en connais qui manqueront pas de te reparler de ta promesse de pelletage… Nan j’ai pas dit que je le leur rappelerai, enfin pas si tu me passes un certain FF … *sifflote*
Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin.. ha ! ha!
Pouahahahha! Je suis trop crampée! Désolée, j’arrive en retard dans les nouvelles (je ne suis pas venue sur Internet depuis quelques jours), donc je viens de lire tes deux derniers billets un à la suite de l’autre… et je dois te faire une confession, Scrogn, au risque de m’attirer ta haine par ma traîtrise envers les femmes: je le trouve (trouvais, puisque selon la deuxième photo, il est déjà trop tard pour parler au présent) super beau, ce bonhomme, moi! Original, marginal et avec un centre de gravité si bas qu’il n’avait aucun risque de perdre une boule! Bon, ça fond peut-être plus vite (à ton grand bonheur) quand c’est si près du sol, mais je pense que le sacrifice en valait la peine. Mea culpa.
Mel : MERCI de reconnaitre mes talents artistiques.
Gaston, ce n’est pas un simple bonhomme de neige, c’est l’expression post-contemporaine de l’art bonhommedeneigesque. En bref, le début d’une vague (d’un tsunami ?), loin des conventions de notre société marketée, c’est du néo-kitsch futuriste qui se dénormalise (sa forme) dans la normalisation (sa fonte).
Quel bel homme !
[…] C’est Jack Lang qui trouve que c’est un bel homme (comme quoi, il a des goûts dangereusement exécrables). […]