Une histoire tirée du chapeau
Scrogn | 22 mars 2009Un après-midi de semaine. Le soleil chatouillait nos vitres avant d’aller faire dodo. Le chat faisait sa crise d’hystérie en feulant atrocement. Le chien, lui, ne faisait rien, comme d’habitude… Ou sniffait ses pets en silence. De toute manière, c’est pareil… Outre l’odeur. Bref…
Le Crapulet, quant à lui, feuilletait un livre d’histoire, ne prêtant aucune attention à l’activité palpitante de sa mère.
– Le Crapulet : Maman ! Regarde ! le « Tire-Conne » de Napoléon !
– La Scrogn (décidant de ne pas relever l’énormité grossière et vulgaire de son cher petit et continuant à repasser) : Mon trésor adoré, on dit « Tricorne »  (du latin « tricornis » signifiant « à trois cornes). De plus, dans mes souvenirs, le petit caporal s’affublait plutôt d’un « bicorne » (du latin « bicornis » signifiant à deux cornes) et il ne le portait même pas dans le bon sens. Genre…
– Le Crapulet (visiblement dédaigneux devant les prouesses historiques et latinistes de sa mère) : Si tu veux. Mais c’est le chapeau de Napoléon.
–La Scrogn ( désolée de voir son Crapulet visiblement dédaigneux devant les prouesses historiques et latinistes de sa mère) : Ça, c’est pas sûr. Ce n’est pas parce qu’on a trouvé un truc (admirer le vocabulaire échevelé de la Scrogn) de l’époque de Napoléon que ça lui appartenait.
–Le Crapulet : Hein ? Sa mère n’inscrivait pas son nom dans ses affaires ? Pourtant pour l’école, c’est O-BLI-GA-TOI-RE !!!
Comme quoi, Maria Letizia Ramolino-Bonaparte aurait mieux fait d’être plus à cheval sur l’étiquette…