La peur au ventre
Scrogn | 24 novembre 2008Qui a dit que l’Affreux Jojo manquait d’ambition gourmande ? Qui a pensé que notre cadet renonçait à agrandir son royaume stomacal ? Qui a songé, un centième de seconde, que notre héros des cuisines baissait les bras (armés de fourchette et couteau) ? Dénoncez-vous, qu’on rigole.
Quoi que… Quoi que là , nous avons eu chaud. Et la sauce harissa n’y était pour rien. Alors que le Crapulet, le Grumpy et moi-même encouragions à tout-va nos intestins à digérer notre unique et petite assiettée de couscous royal, le Guinness et l’Affreux Jojo ramassaient studieusement les derniers grains de semoules de leur énorme troisième platrée.
Le moment du dessert pointait le bout de sa langue. Et là , l’angoisse totale :
– Et toi, mon Affreux Jojo, pomme, clémentine ou un Saint-Honoré ?
L’Affreux Jojo hésite, tergiverse, atermoie.
– Euh… Ben… Bof… Je peux aller aux toilettes ?
La permission fût donnée. Mais, durant son absence, la consternation s’était invitée à notre table :
Guinness : Dis, Scrogn, tu penses qu’il est malade ? Il a bien HÉ-SI-TÉ pour son DE-SSERT ????
Scrogn : Bigre, mon mari ! Comme tu y vas ! Mais tu as le téléphone à portée de main ? Le 911 est pré-enregistré ?
Le Crapulet : Môman, j’peux-tu débarasser mon assiette ?
Le Grumpy :Â Gnagna, pouf, pouf !
Bref, nous eûmes juste le temps de reprendre nos esprits avant le retour de l’Affreux Jojo. Don’t act. Sourions. Tout va bien.
L’Affreux Jojo : C’est bon !!! Et je prendrai volontier le Saint-Honoré au complet !
La famille au complet : Ouffffffffffffffffff !!!….. Gné ?
L’Affreux Jojo, (couvrant le bruit de la chasse d’eau) : C’est beau ! Je viens de faire de la place pour le dessert !
C’est bien ce que je disais : don’t act.
Ben quoi, je fais pareil 🙂