Bis repetita
Scrogn | 11 avril 2009– AAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGGGHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!
Bon, on pouvait rêver mieux, côté musique de chambre. Mais l’Affreux Jojo avait décidé de faire jouer ses cordes vocales en « bouhouhou » majeur, ce matin-là . J’en ai pris bonne note, d’ailleurs.
– Chéri, cesse de hurler et explique-moi ce qui se passe. Calmement. Et ceci n’est n’est point une option.
– MA-TOUR-EN-LEGO-QUI-EST-PLUS-GRANDE-QUE-MOI-FAITE-AVEC-LES-PLUS-PETITES-PIÈCES-POSÉE-EN-ÉQUILIBRE-SUR-MON-LIT-NE-VEUT-PAS-RESTER-DEBOUT (il reprend sa respiration et me livre son point d’orgue) WWWWWWWWWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!
– Affreux Jojo, tu vas tout d’abord te calmer  et nous chercherons ensemble une solution à ton problème tout en cultivant la zen attitude et en priant pour que mes tympans ressucitent un jour.
– JE-NE-VEUX-PAS ! TU-M’ÉNERVES-TU-NE-COMPRENDS-RIEN-ET-JE-VAIS-CONTINUER-À-CRIER ! WWWWWWWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!
– Attention, bonhomme ! Tu vas trop loin ! Tu ne dois pas me parler ainsi.Â
– …
– Voyons un peu cette fameuse tour. (Scrogn adorant jouer la « spécialiste ès nombre d’or »  et se construire des châteaux en Espagne pour  pas cher) Ah ! Je crois qu’il serait bon de consolider la base afin de…
– WWWWWWWWWWWWWWWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!! T’ES-TROP-NULLE !!!! WWWWWWWAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!
– Bon, ça suffit ! Tu vas t’asseoir sur la « marche de la honteeeeee » (dite « l’endroit où on pose ses fesses quand on est puni », pour les intimes) pour te calmer, réfléchir et après tu viendras me demander pardon.
À ce moment, la tension est palpable et l’attention coupable. Nos regards sont furibonds, font des bonds sur les murs de nos nerfs.
L’Affreux Jojo bougonna un peu mais daigna obéir, de guerre lasse. Quelques minutes plus tard, il revint avec son petit air contrit.
– Maman, excuse-moi pour la crise. Je suis calmé maintenant…
– C’est bien, mon trésor et je suis fière de t…
– ATTENDS ! Je me suis fâché deux fois donc je dois demander pardon deux fois. Alors : Maman, excuse-moi pour l’autre crise. Je suis calmé, là aussi…
Et comme je sais qu’un jour je ne pourrai plus le faire, qu’il me dira de le lâcher parce qu’il est devenu trop grand, j’en ai profité pour l’embrasser très, très fort…
Deux fois…
Ah ah ah ah ! … Trop cute ! J’imagine s’il s’était clamé pour la première crise… mais pas pour la seconde.
Et moi, j’essaie d’imaginer qu’il n’ait pas fait de crise du tout. (*soupir résigné*)
Ben il est gentil de s’excuser deux fois :o)