Chat m’apprendra
Scrogn | 9 Décembre 2009Je pense vous avoir déjà parlé de notre chat. Un vieux matou de treize ans, un peu miteux sur les bords, qui a survécu à tant de déménagements que je pense qu’il a eu du supplément pour ses neuf vies. Bien sûr, il saute moins haut, son équilibre n’est plus aussi assuré qu’avant et sa démarche tient plus du tangage chaloupé que de la grâce féline mais il fait partie intégrante du paysage familial. Nous l’aimons bien, quoi. Je crois bien que la réciproque est vraie. Seulement, elle semble être teintée d’une certaine méfiance à l’égard de certains membres de ma meute.
Au hasard : les affreux.
Dès la naissance de notre aîné, le minet nous fit part de son scepticisme en sombrant dans une dépression noire assortie à son pelage, dépression qui se mua en terreur avec les premiers pas du Crapulet. C’est à cette époque d’ailleurs qu’il hérita du doux sobriquet de « La Moppe » (ou « serpillère », si vous préférez)  tant l’expression « se sauver ventre à terre » lui allait au poil.
Seulement contrairement à ce que je pensais, cette crainte perdura bien que le Crapulet grandisse en années et en sagesse. Pour une raison qui m’échappait complètement, le chat s’obstinait à fuir tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un affreux affublé d’un hypothétique âge de raison. Jusqu’à ce jour…
Sans trop faire attention, je suis passée près du canapé où étaient affalés mes trois garçons et un truc noir. Après quelques pas, mon cerveau a fini par faire tilt.
Bruits d’un camion faisant marche arrière : Bip, bip, biiip…
Scrogn : Mais, mais, mais ! Que vois-je ? La Moppe allongée de tout son long sur mes affreux et se faisant caresser ?
Crapulet : Ouais. Pis il ronronne en plus.
L’Affreux Jojo : Je ne savais pas qu’il était aussi doux, tiens !
Grumpy : C’est le petit chat. Miaou, miaou.
Scrogn : C’est incroyable qu’il vienne ainsi. Vous ne le retenez pas, là ? Il est venu et reste de lui-même ?
Le Crapulet : Ben oui. C’est l’fun, hein ?
Scrogn : Que s’est-il passé ? Un miracle ?
Le Crapulet : Nan. C’est juste qu’on fait plus comme Papa fait.
Scrogn : Â Ce que Papa fait ? C’est-Ã -dire ?
Le Crapulet : Ben Papa, dès que tu ne le regardes pas, il shoote dans le chat. Avant, on le faisait mais depuis qu’on a arrêté, La Moppe vient nous voir, tsé.
Scrogn : Je vois… GUINNESS !!! AU PIED !!!
Petite joueuse… chat de 17 ans ici (son frère jumeau – oui oui – nous ayant quitté à 16) alors que l’on shoote dedans à chaque veille de pleine lune et même d’autres jours (d’ailleurs j’y vais, il hurle !!!!)
Ophise, tu viens de me donner le traitement pour rajeunir la Moppe. Moi qui commençais à avoir des remords au vu de son age, c’est tout le contraire !
pitié un nouveau billet, je suis en manque ! 😀
ah et bonnes année à vous tous au passage
koa, lectrice assidue qui a besoin de sa dose de rire !
Excellent ! chat me plait bien, mais de la part de Guinness…tu exagére, bien qu’il soit nécessaire de marquer son teritoire…j’approuve 😉
Bonne Année 2010 à toute la p’tite famille, bisous de Normandie !
mdr 😉