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Non, z’aime pas ça.

Scrogn | 6 février 2010

Avouez, chers parents, qu’il y a un petit épisode dont on se passerait bien chez nos petits. Je ne parle pas de la grossesse qui fait vomir, tomber dans les pommes, fait ressembler vos jambes à quatre jambons, massacre votre bedon qui ressemblera dorénavant à une carte routière en trois dimensions, et qui vous donnera l’impression de traîner  un immense boulet (là, ce n’est pas une impression mais une réalité à endurer pour toute la vie), qui vous fera haïr/adorer votre conjoint dans la même seconde, pleurer/rire au même moment.  Non, ne me remerciez pas, les mamans. Et les papas. Nous sommes passés par là, Guinness et moi. Plusieurs fois.

Nan, je parle de la période du « non ».

Ayoye, Seigneur !

Chez certains enfants, les plus raisonnables (si, si, dans les contes de fée, ils existent), il s’agit d’une crise qui ne dure que quelques mois. Pour nos affreux, c’est une aventure qui se savoure plusieurs années.

Ayoye, Seigneur !

Mais il serait faux de croire que je ne pourrais jamais m’en venger un jour. Genre aujourd’hui.

Ayoye, Seigneur !

Notre Grumpy goûta à mon fiel.

Ayoye, Seigneur !

Scrogn : Mon chéri, que dirais-tu de ranger ta chambre avec moi ?

Grumpy : Non, z’aime pas ça.

Scrogn : Bien. Et si nous mettions nos manteaux pour aller jouer dehors ?

Grumpy : Non, z’aime pas ça.

Scrogn : OK. Tu veux m’aider à faire la soupe que tu raffoles ?

Grumpy : Non, z’aime pas ça.

Scrogn : Soit. Et si nous allions construire cette petite maison en Lego ?

Grumpy : Non, z’aime pas ça.

Scrogn : D’accord. Tu ne veux pas aller sur le pot pour faire pipi ?

Grumpy : Non, z’aime pas ça.

Scrogn : Pas de problème. Tu ne veux pas ton bonbon de « l’après-pipi » ?

Grumpy : Non, z’aime pas ça.

Scrogn : Tu es sûr ? Vraiment, vraiment, vraiment sûr ? Un bonbon ?

Grumpy : Non, z’aime p…

Scrogn : … ?

Grumpy : Oupsss ?

Ne pas réchauffer, ne pas secouer, savourer tout de suite.

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Les lettres de noblesse du Grumpy

Scrogn | 21 janvier 2010

Avoir un enfant handicapé, c’est bien. En avoir deux, c’est mieux. Quand il s’agit de dysphasie, en tout cas.

Déjà, pour le Crapulet, au-delà de l’angoisse ressentit à l’énoncé du diagnostic, nous avons avons eu des périodes de rigolades inextinguibles, bourrées de quiproquos.

Pour le Grumpy, le fou-rire est tout autre. Il tient davantage du caractère du petit affreux que de la rééducation inhérente à son problème. C’est que, voyez-vous, nous sommes les heureux parents d’un rare spécimen, du genre à être pile là où on ne l’attend pas. Vraiment pas. Vraiment, vraiment, vraiment pas.

Pour contrer cet handicap, on nous apprend à utiliser des images et amener notre affreux à les décrire. Ainsi, un banal dessin de « vie dans une ferme » devient un formidable instrument de rééducation. Quels sont les animaux que tu vois ? Où est le fermier ? Que fait-il ? Sa salopette est de quelle couleur ? La poule est au-dessus ou en-dessous de la maison ?Etc…

Sauf que, à force de tourner avec les mêmes images, le Grumpy semblait plus réciter une leçon que progresser.

Mais Internet est une véritable mine d’outils pédagogiques de ce type. J’avais donc dégoté de jolies images, avec des thèmes intéressants comme « dans la cuisine »,  » dans la chambre » ou « dans le parc ». De quoi créer une foultitude de questions et, pourquoi pas, inventer des saynètes.

J’étais très fière de mes trouvailles. Aussi mis-je sous le petit nez de mon affreux un joli dessin intitulé  » la table », tout en lui demandant de me dire ce qu’il voyait.

J’étais assise.

Heureusement.

Du haut de ses trois ans, le Grumpy me répondit spontanément, sans hésiter :

– L.A.T.A.B.L.E.

Le plus rageant dans l’histoire, c’est que je ne sais toujours pas comment il appris ses lettres et pourquoi il se moque éperdument de ce que je tente de lui inculquer.

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Chat m’apprendra

Scrogn | 9 Décembre 2009

Je pense vous avoir déjà parlé de notre chat. Un vieux matou de treize ans, un peu miteux sur les bords, qui a survécu à tant de déménagements que je pense qu’il a eu du supplément pour ses neuf vies. Bien sûr, il saute moins haut, son équilibre n’est plus aussi assuré qu’avant et sa démarche tient plus du tangage chaloupé que de la grâce féline mais il fait partie intégrante du paysage familial. Nous l’aimons bien, quoi. Je crois bien que la réciproque est vraie. Seulement, elle semble être teintée d’une certaine méfiance à l’égard de certains membres de ma meute.

Au hasard : les affreux.

Dès la naissance de notre aîné, le minet nous fit part de son scepticisme en sombrant dans une dépression noire assortie à son pelage, dépression qui se mua en terreur avec les premiers pas du Crapulet. C’est à cette époque d’ailleurs qu’il hérita du doux sobriquet de « La Moppe » (ou « serpillère », si vous préférez)  tant l’expression « se sauver ventre à terre » lui allait au poil.

Seulement contrairement à ce que je pensais, cette crainte perdura bien que le Crapulet grandisse en années et en sagesse. Pour une raison qui m’échappait complètement, le chat s’obstinait à fuir tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un affreux affublé d’un hypothétique âge de raison. Jusqu’à ce jour…

Sans trop faire attention, je suis passée près du canapé où étaient affalés mes trois garçons et un truc noir. Après quelques pas, mon cerveau a fini par faire tilt.

Bruits d’un camion faisant marche arrière : Bip, bip, biiip…

Scrogn : Mais, mais, mais ! Que vois-je ? La Moppe allongée de tout son long sur mes affreux et se faisant caresser ?

Crapulet : Ouais. Pis il ronronne en plus.

L’Affreux Jojo : Je ne savais pas qu’il était aussi doux, tiens !

Grumpy : C’est le petit chat. Miaou, miaou.

Scrogn : C’est incroyable qu’il vienne ainsi. Vous ne le retenez pas, là ? Il est venu et reste de lui-même ?

Le Crapulet : Ben oui. C’est l’fun, hein ?

Scrogn : Que s’est-il passé ? Un miracle ?

Le Crapulet : Nan. C’est juste qu’on fait plus comme Papa fait.

Scrogn :  Ce que Papa fait ? C’est-à-dire ?

Le Crapulet : Ben Papa, dès que tu ne le regardes pas, il shoote dans le chat. Avant, on le faisait mais depuis qu’on a arrêté, La Moppe vient nous voir, tsé.

Scrogn : Je vois… GUINNESS !!! AU PIED !!!

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Elle assure gravel allard de quoi ?

Scrogn | 15 novembre 2009

Derrière mon titre bourré de jeux de mots désopilants, il y a ZE autre sortie littéraire de l’année (la première étant le second tome des chroniques de Mère indigne). Je suis sûre que vous êtes tous au courant mais, pour le fun, je vais en rajouter une couche (propre).

Pour les esprits fermés, voici la couverture de l’ouvrage :

Livre fermé

Livre fermé

Et derrière ceci, travaillant sous couverture, il y a…

Derrière la couverture

Derrière la couverture

… Elise Gravel et Caroline Allard . Autant dire de la perfection. Et croyez-moi, je m’y connais. Bref, si vous ne vous précipitez pas pour l’acheter tout de suite, j’vous cause plus, na !

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Histoire sans faim

Scrogn | 27 octobre 2009

Avouez, les mamans (et les papas) qu’il existe des jours qui sont marqués d’un gros X bien gras sur votre calendrier personnel. Je ne parle pas des dates importantes à retenir pour fêter un petit truc ou de ceux qui vous apportent une belle surprise sur un plateau d’argent. Que nenni. Je parle de ces journées qui commencent mal et qui vont vous le faire comprendre.

L’expression veut que vous vous leviez, parfois, du pied gauche. Je dois en avoir deux. Surtout un dimanche à l’aube. Quand mon chéri  a eu à coeur de me rappeler qu’il était à mes côtés toute la nuit, de façon ronflante. Quand mes affreux ont la charité à cinq heure trente du matin, de reconstituer à la fois les plaines d’Abraham et Waterloo, dans leur chambre respective. Ça hurlait, ça sautait des lits (et ça faisait sauter des lits), ça frappait les murs, ça cavalait  comme des furieux et ça se disputait en grand.

Cinq heure trente du matin.

Après une nuit auprès un ronfleur.

Argh.

Bien évidemment, le reste de la matinée fût du même acabit.  Grumpy s’est employé à frapper avec ses petits poings dodus mon pauvre ordinateur qui pourtant avait tenté de se faire discret. L’Affreux Jojo jouait à agrandir un trou minuscule dans son pantalon neuf pour en faire une brèche monstrueuse. Le Crapulet, plutôt que de ranger la vaisselle, s’employait à la casser sous le prétexte graveleux de m’aider. Quant à mon Guinness, les yeux rivés sur son grand prix de formule 1, il lançait vaguement un timide « les gars, calmez-vous, s’il vous plaît », de temps à autre.

Autant dire que, à l’heure du repas, j’avais les nerfs en pelote. Pelote serrée, genre. Mais comme il est sacré pour moi d’avoir un moment privilégié avec ma meute, je tentais tant bien que mal, de taire le hurlement de bête sauvage, empli de gros mots bien sentis, qui m’étreignait le giron. Et, avouons-le carrément, de taire l’envie incroyable de les planter là pour me réfugier dans mon lit.

Si douillet.

Mais pas insonorisé.

Donc, rivant un sourire grinçant aux charnières rouillées de mes commissures,  je gérais difficilement mon humeur exécrable.  Tout en subissant les assauts exaspérants des affreux, il s’agissait de garder un calme olympien. Un beau repas en famille, ça se mérite, semble-t-il.

Alors que le Grumpy jouait à l’origami avec ses feuilles de salade avant de les faire tomber négligemment sur mon plancher tout propre, les deux aînés se chamaillaient avec une conviction allant crescendo. Vite, une idée…

Scrogn : Et si on jouait à « devine-à-quoi-je-pense » ?

Le Crapulet : Ouais ! C’est moi qui commence !

L’Affreux Jojo (en même temps) :  Ouais ! C’est moi qui commence !

Grumpy : OUAIS !!! OUAIS !!! OUAIS !!!

Scrogn : ON SE CALME !!! Droit d’aînesse oblige, mon Crapulet, tu démarres.

Je ne saurais dire ce que nous devions trouver. Un truc de la Rome antique, certainement. Quand ce fût au tour de mon Affreux Jojo, je mettrais ma main à couper que c’était alimentaire. Et mon Grumpy était de toute manière hors jeu.

Le Crapulet et l’Affreux Jojo (de concert ):  À ton tour, Maman !

Scrogn : Allons-y, mes affreux !

Le Crapulet : C’est un objet antique?

L’Affreux Jojo : Ça se mange ?

Scrogn : Non et non.

Le Crapulet : C’est d’une couleur particulière ?

Scrogn : Non.

L’Affreux Jojo : Ça se cuisine ?

Scrogn : Toujours pas.

Le Crapulet : C’est vieux ?

Scrogn : C’est censé exister depuis longtemps, mais pas chez tout le monde.

L’Affreux Jojo : Ça se met au frigo ?

Scrogn : Nope.

Le Crapulet : Nous en avons, dans la maison ?

Scrogn : Pas à ce que je sache.

L’Affreux Jojo : Ça se cuit ?

Scrogn : Non. Mais en l’absence de ça, ça fait bouillir.

Le Crapulet : Mais ça existe ?

Scrogn : Il paraît.

Mes deux aînés : Bon, nous donnons notre langue au chat.

Notre vieux matou (qui passait dans le coin) : Miaou ?

Scrogn (écumant) : LAAAAAAA PPPPPPPPPPPPPPAIX !!!!

Ils n’ont rien compris. La preuve, c’est qu’ils en rigolent encore.

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