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On atteint le fond (de teint)

Scrogn | 28 mai 2009

Quand on a une peau aussi moche que la mienne, le fond de teint devient très rapidement notre meilleur ami.

Quand on est aussi susceptible sensible que moi, les affreux deviennent très rapidement nos pires ennemis.

Ainsi, je me tartinais joyeusement le museau de ma mixture de camouflage qui espérait réparer des âges l’irréparable outrage (et plus, si affinités) sous le nez de mes affreux. Lesquels étaient très intéressés. De façon malsaine.

Affreux-Jojo : Dis, Maman,  pourquoi tu te mets du fond de teint ?

Scrogn (se tamponnant la truffe à défaut d’autre chose) : Pumocasélatroché…

Le Crapulet : Regardez ! Ses boutons ont presque disparus !

Grumpy (en phase complète avec sa mère) : Pumocasélatroché…

Le Crapulet (qui aime jouer avec la mort) : C’est quoi ces boutons ? Des piqûres de moustique ?

Scrogn (qui se demande si le suicide par coton-tige a déjà traversé l’esprit d’un être humain) : Nan, de l’acné. De l’acné tout sauf juvénile. Mais tu auras ça un jour (d’ailleurs, j’en vois les prémices sur ta sublime face d’ange). Ça voudra dire que tu t’achemineras gentiment vers l’âge bête pour devenir adulte et… Huhuhuhu…Hihihihi… Hahahaha… MOUHAHAHAHA !!!

Le Crapulet : Mais pourquoi tu rigoles comme ça Maman ? Tu me fais peur !

Scrogn (hystérique et  hurlant de rire) : La seule différence c’est que TOI ! MON PETIT HOMME ! TU NE POURRAS PAS TE METTRE DU FOND DE TEINT!!!! HAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!

Guinness a mis plusieurs heures à convaincre les affreux que leur mère n’était pas bonne à enfermer. Du moins, pas avant le prochain repas.

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Le retour du bâton

Scrogn | 18 mai 2009

J’avoue crever de fierté devant mes affreux. Au-delà de leurs aptitudes certaines à nous faire tourner en bourrique, ils sont, bien entendu, les plus beaux, les plus intelligents et les plus rigolos de la terre, chacun à sa manière. Sérieusement.

Le Crapulet a une difficulté supplémentaire, trois fois rien, mais dont nous nous serions passés volontiers. Son handicap (je vous laisse faire vous-même des recherches sur la dysphasie ou audimutité, moi, j’ai déjà donné) a quelque chose de profondément troublant. En effet (et en très gros), c’est comme si nous lui parlions chinois. Malgré une intelligence parfaitement normale (je dirais plutôt « supérieure » puisque c’est de mon Crapulet à moi dont il s’agit), à quatre ans, il ne comprenait rien et ne pouvait s’exprimer en retour, sans parler de tous les petits à-côtés qui accompagnent ce trouble envahissant du langage.  Bref…

Le diagnostic ayant été posé en France, les connards pédopsychiatres et autres bouffons de l’Hexagone qui faisaient mine de le suivre, avaient décidé de nous écarter, nous, pauvres parents ignares et inutiles, de la rééducation de notre fiston, prétextant que notre implication ne ferait qu’enfoncer le Crapulet dans le marasme de son handicap. Vous commencez à me connaître : mon pseudonyme me va à la perfection. Aussi ai-je dit tout plein de gros mots et avec l’aide d’un professionnel génial, nous sommes attelés (le p’tit gars compris) à la tâche. 

Je ne vous raconterai pas tout le parcours des combattants. Sachez toutefois que, contrairement aux noires prophéties des connards (voir plus haut), le Crapulet a réussi à dompter la bête. Bien sûr, il gardera des symptômes toute sa vie, mais il mène une existence épanouissante avec sa famille et les copains de son école de quartier, depuis notre arrivée au Québec. Ses enseignantes furent d’ailleurs très surprises d’apprendre son histoire, au vu des résultats plus que satisfaisants qu’il obtient et de la joie de vivre qu’il dégage. En un mot, le Crapulet, c’est un de mes héros.

Si je vous narre tout ceci, rompant pour quelques instants avec le ton follement hilarant que j’adopte d’habitude, c’est pour que vous saisissiez tout le sel de ce qui va suivre (oui, ça vient).

Les connards (voir plus haut et encore plus haut) nous avaient prédit que le petit bonhomme ne pourrait jamais lire et écrire, s’il était laissé entre les mains de ses parents incapables, limite abrutis, s’il n’était pas placé dans un centre de détention, rétention, spécialisé en tout sauf en efficacité. Aussi, pour emmerder ces dictateurs en blouse blanche, et parce que le Crapulet s’intéressait visiblement à la bibliothèque de ses parents, j’ai entrepris de lui apprendre la lecture. À l’âge de cinq ans et une semaine pile, le fiston lisait…

Restait l’écriture. Notamment l’orthographe. J’ai dû creuser dans mes souvenirs pour déterrer les petits trucs mnémothechniques qui facilitent bien la vie. Souvent, par exemple, le remplacement d’un terme masculin par son pendant féminin peut sauver de certains pièges. Ainsi, « petit » prend un « t » à la fin, puisqu’on dit « petite ». Même principe pour « grand », etc. 

Nous voilà enfin arrivés au passage rigolo de ce billet (qui a soupiré « enfin » ?).

Le Crapulet, maso à ses heures, nous réclame des mots qu’il veut épeler. Genre, c’est un jeu. Son papa et moi, nous nous plions bien volontiers à sa marotte, histoire de continuer à lui faire croire que oui, oui, l’orthographe, ça peut être amusant, pouf,pouf.

Scrogn : Fleur.

Le Crapulet : F-L-E-U-R. Trop facile !

Guinness : Bon, dans ce cas, nous allons corser l’expérience : gris.

Le Crapulet : G-R-I-S !

Toute la famille en choeur : Bravo !

Scrogn : Chiot.

Le Crapulet : C-H-I-O-T ! Je sais que ça prend un « t » à la fin parce qu’au féminin, ça fait « chiotte » !

Nous ne nous appesentirons pas sur les remarques bêtement ironiques du Guinness au sujet de mes méthodes pédagogiques…

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Un train nommé souvenir

Scrogn | 7 mai 2009

La lecture d’un bon petit blogue de derrière les fagots a eu le don de me rappeler une petite scène à laquelle j’ai assisté, il y a quelques années.

S’il est un lieu où l’observation de nos semblables est enrichissante, c’est bien le hall d’une gare, surtout quand votre train a du retard. Aussi, pour patienter,  je laissais mon regard errer sur la foule qui s’amassait en ce lieu, passablement pressée et un tant soit peu agacée des ralentissements ferroviaires. 

Ce jeune homme qui embrassait distraitement sa petite amie tandis que celle-ci le dévorait des yeux avec une intensité douloureuse. Ce père exaspéré qui tentait de gérer sa marmaille déchaînée, tentant de sauvegarder les derniers vestiges de son sang-froid à coups de sourires gênés .  Cette vieille dame qui refaisait pour la sixième fois l’inventaire de son cabas à l’agonie en marmonnant d’un air furieux. Et tous ces gens qui couraient, sans se voir et sans s’entendre. Puis, je la vis.

Une petite fille qui n’avait pas encore atteint l’âge de raison et qui semblait avoir perdu la sienne, toute rousse dans un manteau vert. Plantée dans la jungle de la gare, elle pleurait à gros bouillons, les deux mains crispées sous son menton. Autour d’elle, la faune s’agitait, ne lui accordant aucun regard, les yeux rivés sur le tableau d’affichage et sur son nombril.

Finalement, une jeune fille de dix-sept ou dix-huit ans s’approcha de la petite :

– Que t’arrive-t-il, ma chérie ? Tu es toute seule ? Où sont tes parents ?

 L’enfant leva des yeux inondés vers cette inconnue secourable et hoqueta lamentablement qu’elle avait perdue sa maman.

– Ne t’inquiète pas, nous allons la retrouver très vite. Viens avec moi, nous allons demander à la dame de la gare de d’appeler ta maman avec le haut-parleur. Tout ira bien.

La jeune fille saisit doucement la menotte encore potelée et entreprit de fendre la foule laborieusement pour atteindre le comptoir d’accueil. Mais au fur et mesure que ce convoi spécial s’acheminait, un changement pour le moins étrange s’opéra. Alors que la gamine se calmait, la grande sentit ses yeux picoter. Bientôt, les joues de l’une ruissellaient de larmes tandis que le visage de l’autre arborrait un air de plus en plus éberlué. 

Enfin, les deux commères atteignirent l’accueil sauveur. La jeune fille sanglotante désigna alors l’enfant abasourdie et parfaitement consolée à l’employée des chemins de fer. Tentant de maîtriser les torrents salés qui s’échappaient de ses yeux, la pleureuse réussit à balbutier « maman » puis « perdue ».

La préposée se pencha par-dessus le comptoir pour évaluer la situation et demanda :

– Laquelle d’entre vous cherche sa maman ?

Ça m’a drôlement vexée d’être ainsi critiquée sur ma solidarité lacrymale…

Oups ?

Bon, on va faire comme si je n’avais rien raconté…

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